« … Dans la Rome et la Grèce antiques, le douze
était le chiffre parfait. Rajouter « un » annihilait cette
perfection, détruisait cet équilibre, provoquant une
rupture justifiant une triskaïdecaphobie. Ne dites pas
à un triskaïdecaphobe qu’il est treize élégant, treize
efficace, treize édifiant, treize émérite, treize
émouvant. Dites-lui plutôt qu’il a l’esprit très étroit,
ça fait seize... »
Amoureux des mots et maniant avec autant de
dextérité la plume que le pinceau, Paul Gandriau
nous livre là, sous forme d'apologie, un véritable
trésor linguistique de vocables abscons de la langue
française.
Tel un roman, Philoglosse est le héros de cette
histoire des mots où l'humour ravageur côtoie avec
délice les quarante illustrations qui parsèment le
présent ouvrage.