Avec du recul,
les productions des années 2003-2009 paraissaient
trop simples, trop sages et trop statiques. Lenvie
de les reprendre pour leur donner plus de complexité,
de déraison et de dynamisme fut confortée
par la lecture dun dossier sur Christopher Wool,
notoire artiste contemporain américain travaillant
les superpositions. Ainsi, à légal
des palimpsestes, ces anciens parchemins réécrits,
des rajouts sont rapportés, naturellement travaillés
en transparence pour ne pas occulter totalement le fond
préexistant. Il en résulte évidemment
un brouillage sémantique, ce qui nest pas
pour déplaire. Gerhard Richter, lincontournable
artiste allemand naffirme-t-il pas : Pour moi, un
tableau est mauvais lorsque je le comprends. Cette évanescence
du sens se prolonge avec humour dans le choix ésotérique
des titres, jouant avec les néologismes comme le
pratiquait Philoglosse.